La
première trace des "de Fontseranne " remonte vers
1180, date de naissance de Hubert-Henry.
1209:
A Béziers, Hubert-Henry évite de justesse de se faire massacrer
par Simon de Montfort, lors
du massacre des Albigeois dont il soutenait la cause. Leur
nom signifierait "La Fontaine de la Montagne".
Peut-être
habitaient-ils auparavant à l'intérieur des terres héraultaises?
Plusieurs
générations passent... Leur nom semble s'éteindre, leur
influence sur le Languedoc aussi.
Louis
(1480-1530), grand admirateur de Luther, en épouse
les théses et est excommunié; ce qui fît grand scandale
sur
la région.
En
1621, Guillaume de Fontseranne a un bien mauvais
cousin, le non-moins trés célèbre et
encombrant voleur de grands-chemins Pomarède.
Ce dernier opérait sur la route de Béziers à Bessan, ancienne
route romaine et chemin qu'empruntaient les luxueux carrosses
princiers se rendant en Espagne... chemin situé à 800 m
du Domaine des de Fontseranne ! ! ! Sa technique de vol
est connue sur tout le biterrois : il attaquait les carrosses
puis semblait s'envoler dans la nature ; en fait, il se
camouflait au dedans d'une cavité naturelle située en bordure
du chemin, cavité non visible car cachée par de grandes
touffes d'herbe...
Il en est certains encore, qui affirment que Guillaume protégeait
son triste cousin et que des labyrinthes, gorgés de bijoux
et de trésors volés, rejoignent la route romaine Domitienne
au Domaine; trésors qui seraient encore enfouis...
On retrouve Jean de Fontseranne (1761 -1839), ami
de de Lafayette, sur "la VICTOIRE", ce bateau
qui les ménera tous les deux vers le nouveau continent...
Trop épris de liberté, et à ce titre peu aimé des siens,
trop marqué par la noblesse et rejeté dés lors par les révolutionnaires,
Jean restera en Amérique, comme un exilé.
Le Roi Louis-Philippe élevé au trône de France par Lafayette,
le rappelera en 1830.
Il décède 9 ans plus tard.
Fin du XIX s., Charles-Edmond de Fontseranne fît les
beaux jours de Paris et fréquentait un peu trop
souvent le Moulin Rouge.
Il
passe pour avoir été un des "découvreurs"de la
célébre Goulue, peinte par Toulouse-Lautrec.
En
1912, il revient assagi, sur Béziers, et reprend le
domaine viticole familial.
Mais
voilà, la "sale guerre"(14-18) qui éclate...
Atteint par un éclat d'obus reçu alors qu'il essayait
de
dégager un enfant coincé sous une charette, il meurt à
38 ans, sans héritier, huit
jours avant la signature de l'armistice!!!
COMMENT HUBERT-HENRY A-T-IL DECOUVERT LE SECRET DE
FABRICATION DE LA CATAROISE ?
D'après
la légende qui circule "de par chez nous", Hubert-Henry
avait 17 ans et travaillait
au Domaine familial avec son père comme tout enfant de
la noblesse provinciale de l'époque.
Lors d'une certaine vendange, il se trompe de cuve et,
au lieu de mettre le moût pour qu'il entre en fermentation
dans une certaine cuve, il s'égard et le mélange avec
un des fûts entamés d'Eau de Vie que son père gardait
farouchement en vue de vieillissement.
N'osant en parler, par crainte,
il tait la vérité!
Deux années plus tard, son père découvre la Vérité en
prélevant l'Eau de vie dans son fût préféré... et là,
ô
merveille!, le résultat est tellement formidable au palais
paternel que celui-ci n'attrape pas son fils :
La
première CATAROISE venait de voir le jour !
Cette
Cataroise, inventée par Hubert-Henry, est toujours élaborée de
la même façon, tout
aussi traditionnellement. Elle se nomme la "Cataroise du
Comte de Fontseranne", en mémoire de tous ces amoureux épris
de Liberté, de savoir-vivre, de savoir donner, de savoir bon-vivre.